jeudi 28 février 2013

Bref interlude

Je n'atteindrai pas mon objectif, finalement. Je viens de recevoir une commande de travail, et le client précise que c'est une commande urgente.
(On s'entend bien sur la valeur de l'objectif, son caractère parfaitement artificiel.)
Comme souvent, je ratiocine. La question qui se posait à moi, avant de recevoir cette commande, était la suivante : où est la sagesse ? Nous avons eu quelques conversations intéressantes, mon frère et moi, à ce sujet. D'un côté, les trop réels méfaits de la pensée magique, appliquée aux rêves ou à la santé. Ne jamais lâcher, croire en soi, bla bla bla. Au pire, croire qu'on peut vaincre le cancer par la résolution. D'un autre côté, la paresse, le manque de persévérance, le refus de l'effort. Où est la sagesse ?

Comprendre que je suis à la fois déçue et soulagée.

mercredi 27 février 2013

Petit SOS


J'ai des difficultés avec mes fichiers musicaux. Sur mon ordi, quand je clique le lien d'un fichier musical publié sur mon blogue, il s'ouvre dans une seconde fenêtre toute noire, avec une petite barre de défilement et les commandes de lecture, comme ceci :




Sur l'ordi de Roger, qui a un système plus avancé que le mien, le fichier se met immédiatement en mode téléchargement et apparaît sur son Bureau, sans avoir été exécuté.

Soit en message privé, soit en commentaire, pourriez-vous me dire ce qui se passe sur votre ordinateur à vous ? Merci.

Je crois que ce sera beau, ça

Depuis vendredi, les idées se sont mises à me venir en anglais. Don't ask. C'est probablement parce que je me suis remise à lire des romans de ma romancière américaine préférée, Nora Roberts, dont le style, lyrique par endroits, a souvent un effet déclencheur pour moi.

Je viens de terminer les mots et la musique d'une chanson qui n'a d'ailleurs rien à voir avec Nora Roberts, mais qui est en anglais. (Vous suivez toujours ? C'est bien.) J'ai vraiment hâte que vous l'entendiez, chantée par Élisabeth. Je ne sais pas si j'ai ajouté quelque chose aux trois milliards de chansons du monde mais moi, je suis passablement satisfaite de cette chanson-là. On ne fait pas plus sombre, plus désespéré, plus désespérant (ça fait toujours rire !)

Même si elle est en anglais, je ne crois pas qu'elle demande de traduction ici.

Je m'attends que mon frère me dise : « Coudon, t'es gaie, toi, ces temps-ci ! »


LOSER

COUPLET
Shouldn't have wanted to shouldn’t shouldn’t
Shouldn't have needed to shouldn’t shouldn’t
Shouldn’t have wanted shouldn’t have needed shouldn’t shouldn’t
Shouldn't (3)

Couldn't do what you wanted
Couldn't do what I wanted
Couldn’t do nothing not one stupid thing
Couldn't (2)

REFRAIN
Shouldn't couldn't
Loser words
Loser living in a loser's world
Paying the cost
Wires so crossed
Loser loser loser lost
Loser so lost lost in the frost
Loser so lost so lost

COUPLET
Shouldn't have given up shouldn’t shouldn’t
Shouldn't have blown it up shouldn’t shouldn’t
Shouldn’t have given shouldn’t have stolen shouldn’t shouldn’t
Shouldn't (3)

Couldn't be who you wanted
Couldn't be what I wanted
Couldn't (3)

REFRAIN

SOLO VOCAL
Down so low there's no way back up
Lost so far there's no catching up
Lost my cool my sleep my soul
Lost my hopes in a deep black hole
Lost you lost me lost everything
Lost in a winter won’t be any spring
Lost so far there'll be no catching up
Down so low there's no way back up (20
Down so low (2)
So low so lost

DERNIER REFRAIN
Shouldn't couldn't
Loser words
Loser living in a loser's world
Paying the cost
Wires so crossed
Loser loser loser lost
Loser so lost lost in the frost loser so lost
Down so low
So low (2)
So lost

Merci, Élisabeth

Ce sera demain soir la troisième session de l'atelier en marge duquel j'ai écrit la chanson Est où maman. Élisabeth a gentiment accepté d'en faire rapidement une version chantée. C'est ridicule mais ma chanson me fait monter les larmes aux yeux — peut-être pas si ridicule quand Élisabeth elle-même a dit qu'elle l'avait lue en vitesse pour éviter que sa voix se noue trop. Considérez ça comme un avertissement. Je la mets en ligne ici, Est où maman, en version brute, avec sa conclusion qui manque un peu (?) de fini. Je compte retravailler le tout la semaine prochaine.

Hier, conférence de Stéphane Venne. Le thème annoncé était de discuter de ce qui fait que certaines chansons vont vous tourner dans la tête à l'infini. Au-delà d'en présenter de nombreuses, l'analyse a tourné court. Venne a présenté une conférence bien structurée, appuyée sur une présentation bien montée, mais pour de ce qui est du thème proprement dit, nous resterons sur notre faim.

Cependant, il a abordé rapidement quelques thèmes intéressants. Notamment, le manque de véritable formation en écriture de chanson au Québec, par opposition au monde anglophone où Berklee aux États-Unis, ou l'Institute of Contemporary Music Performance, à Londres, proposent des études de niveau universitaire sur cet art. L'année de formation offerte à Drummondville se concentre sur l'interprétation au point qu'on m'a dit sans détour que je perdrais mon temps à chercher à m'inscrire puisque je ne chante pas.

Il a aussi posé une question qui me… euh… m'interpelle (on sait à quel point cette expression m'horripile). Disons une question qui me turlupine. La question était : est-ce que la ligne de musique que je viens d'écrire ajoute quelque chose aux trois milliards de chansons déjà écrites ? J'y ai réfléchi un peu et pour le moment, je me dis que si la question a certainement sa raison d'être pour un auteur qui a fait de l'écriture sa profession, se pose-t-elle dans ces mêmes termes pour les gens comme moi ? Le doit-elle ? (On s'entend bien que chercher à bien écrire devrait rester une préoccupation première.) À ce compte-là, la question ne se pose-t-elle pas aussi pour tous les arts ? Mon amie M., qui publie actuellement dans son nouveau blogue un récit fort joliment écrit et fort joliment illustré, devrait-elle se demander ce qu'elle ajoute à la littérature et à l'art pictural des siècles ? Poser la question, c'est y répondre, il me semble.

Et zut pour la philosophie. Si je reviens à l'objectif que je m'étais proposé pour le mois de février, soit d'écrire quatorze chanson, c'est essentiellement un objectif un peu ridicule, mais c'est le mien. C'est comme ça. Ce qui fait que pour le remplir, il ne me reste que deux jours. Il me reste cinq chansons à écrire, dont trois sont déjà fort avancées et devraient être terminées aujourd'hui. Ok, peut-être qu'elles n'ajouteront rien aux trois milliards de chansons déjà écrites dans le monde. Quoique… Téka. Bye.

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mercredi 20 février 2013

Ça revient, tranquillement pas vite

À la deuxième session de l'atelier d'écriture, l'animateur nous propose les contraintes suivantes : définir un personnage, un moment, un lieu et une situation qui doit avoir un rapport avec le thème de l'attente. En quatre vers. Je suis d'abord arrivée à ceci :

Sagement sur le divan, Petit Chou attend maman.
Dans la chambre d'à côté, elle s'est vidée de son sang.
Les deux monsieurs policiers parlent fort à l'oncle Jean.
Sagement sur le divan, Petit Chou attend maman.


À la dernière minute, je me suis aperçue que je n'avais pas bien défini le moment. En catastrophe, j'ai remplacé Sagement sur le divan par Encore dans son pyjama. Pas super comme grammaire, mais bon, pour l'exercice, on ferait avec. J'aimais bien l'idée de la répétition pour le quatrième vers, une répétition qui accentue l'impression d'attente.

Quand j'ai lu ma petite strophe, l'animateur m'a regardée avec un demi-sourire et a dit, il faudra se souvenir de ça tantôt.

Et vlà-t-il-tu pas qu'a la fin de l'atelier, il nous propose un « devoir », soit de rédiger une chanson sur le thème suivant : j'ai six ans et je pense à ma vie.

Toute l'idée, bien sûr (enfin, c'est la façon dont je comprends l'exercice), étant de peindre un petit tableau de vie sans jamais sortir du vocabulaire, des émotions et des capacités d'expression de soi d'un enfant. Et à ce compte-là, de rester aussi dans les limites de l'imagination mélodique d'un enfant. Une étendue sonore limitée, pas de variations harmoniques. Justement, le site FAWM proposait de créer une chanson sur une gamme pentatonique. GO.

Voici donc la chanson de Petit Chou. Ne critiquez pas ma grammaire, c'est celle d'un enfant de six ans qui, oui, dit Pourtant j'ai pas rien fait de mal. J'avais fini les mots déjà lundi mais je n'arrivais à rien pour la mélodie. Ç'a débloqué cet après-midi. Je comprends que j'y arrive quand une phrase obsédante se met à me tourner dans la tête.


J'AI PEUR

Paroles et musique : Hélène Dion

COUPLET
J'aime pas ça quand papa crie
Je me cache vite en dessous de mon lit
J'aime pas ça quand maman pleure
J'ai peur

C'est sûrement à cause de moi
C'est ma faute je ne sais pas pourquoi
Ils m’envoient coucher ailleurs
J'ai peur j’ai peur

Quand papa tape ça fait mal
Pourtant j'ai pas rien fait de mal
[Il a] tapé maman t’a l’heure
J’ai peur

REFRAIN
Où est maman
Je veux voir maman
Je sais pas ce que j’ai fait
Je le ferai plus je promets
Je le ferai plus plus jamais
Où est maman
Je veux voir maman
J’ai mal au cœur
J'ai peur j’ai peur

COUPLET

Papa est parti en rage
J’m’étais caché dans le garage
Maman dort ça fait des heures
J’ai peur

Maman est couchée par terre
Elle dit rien les yeux ouverts
La maison est [à la] noirceur
J’ai peur j’ai peur

J’sais comment faire 911
S'il vous plaît venez vite quelqu’un
Peut-être un monsieur docteur
J’ai peur

REFRAIN

©Communication Cinq sur cinq inc.

Et en prime, j'ai trouvé le moyen de résoudre mon problème de pommier et de pommes. C'était si simple, il suffisait d'y penser (ben voyons !) : ne pas finir la phrase avec le mot pomme. Mon premier vers (oui, oui, ver de pomme, vers demain, vermillon, alouette, ah ah ah ah) sera tout simplement :

Comme un pommier fait des pommes chaque année.
Et ça continue avec
Comme l'abeille fait du miel toute la journée.

Et à force de le chanter, j'ai aussi trouvé comment faire coexister les deux accents de Comme un pommier pour mon refrain. Ouf ! Je peux respirer. Pour ce soir, ma journée est finie.

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En panne

En fin de semaine, j'ai participé à un atelier sur Logic Pro, un logiciel qui fait pour la musique ce que Photoshop fait pour l'image. C'était dense, prenant, exténuant. Me voilà donc en panne. D'énergie et de musique. Je me creuse la tête depuis deux jours pour trouver un air, au moins un début… quatre notes ! Ce n'est quand même pas tant demander, quatre notes.
Un bon matin de la semaine dernière, une citation de Charles Trenet m'a lancée sur une voie que j'aimais bien. Il avait écrit Je fais des chansons comme un pommier fait des pommes.
J'ai beaucoup aimé. L'idée de la chanson comme quelque chose qu'on fait tout naturellement, avec les saisons. J'avais même l'amorce d'un refrain tout de suite en tête. Comme un pommier.
L'idée a fait son petit bonhomme de chemin plus difficilement que prévu. D'abord, il n'y a pas des tonnes de rimes naturelles pour pomme. Je ne dis pas qu'il n'y a pas de rimes, il y en a. Depuis gomme, homme et, oui, bonhomme jusqu'à métronome en passant par aluminium. Ce ne sont pas des rimes qui chantent et ce ne sont certainement pas des rimes qui m'inspirent (aluuuu-miniUM ? ? beurk) Et s'il y a une chose que je refuse absolument de faire, c'est de triturer une phrase pour la faire arriver avec une rime de dictionnaire de rimes.
Changer d'arbre, oui, j'y ai pensé. Comme un prunier. Moins inspirant, je trouvais. Peut-être parce que le pommier est l'arbre fruitier par excellence dans mon imaginaire. Comme un pêcher, impossible pour des raisons évidentes.
Bon, alors quand on ne trouve pas de rime intéressante et chantante pour une ligne, on a recours au vieux truc qui fonctionne le plus souvent fort bien : on répète la ligne au complet.
Comme un pommier fait des pommes
ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta
ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-ta-TI-ta
Comme un pommier fait des pommes
Ouin.
J'ai travaillé fort pour produire deux couplets à deux strophes de quatre vers. Je ne vous les montre pas, je ne les aime pas. Pour le moment, je trouve que c'est d'un kétaine à pleurer. De rire. C'est probablement la raison pour laquelle je n'arrive pas à produire de mélodie. L'amorce de refrain qui m'était venue tout de suite en tête avait le défaut de déplacer l'accent tonique, ce que je travaille fort à éviter. On ne chante pas Comme un POM-mier, mais bien Comme un pomMIER, mais là, ça ne danse plus.
Soupir. Même que, plutôt, pause.

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mardi 19 février 2013

La semaine dernière, ça allait bien (à suivre)

La semaine dernière, j'ai décidé de relever le défi de FAWM, qui proposait de faire une chanson dont le titre serait le nom d'une ville. FAWM propose un défi chaque semaine, dans le but de relancer les imaginations parfois défaillantes.

Mon idée de départ était simple :

  • tricher un peu et prendre un nom qui serait évidemment le nom d'un tout petit village 
  • travailler sur le principe de la chanson de folklore, avec des lignes de syllabes de type maluron malurette
  • raconter la petite histoire d'un personnage qui y naît, en part et y revient.
Vous aurez peut-être remarqué que, à quelques exceptions près, mes chansons sont unisexes. C'est voulu et ça aussi, je mets beaucoup d'effort à ce que ce soit transparent. Les participes passés en é, ça ne compte pas.

J'ai commencé par chercher mon nom de village. Sainte-Éphrémie me convenait bien et puis, tout à coup, ça n'allait plus. Voici donc les mots de À Saint-Zébulon-le-Grand. Cherchez tant que vous voulez, Google ne connaît pas Saint-Zébulon-le-Grand.


À Saint-Zébulon-le-Grand

Je suis né à Saint-Zébulon-le-Grand
Ben coudon ben voyons ben vinguienne
Je voulais juste en partir au plus sacrant
Ben coudon ben voyons ben bon


Je suis parti étudier à Montréal
Bon coudon etc.
C’tait plein de gens, c’était plein de bruits et c’était sale
Bon coudon etc.


J’suis remonté à Saint-Zébulon-le-Grand
Bon coudon etc.
Me marier dans la maison de mes grands-parents
Bon coudon etc.


Je suis retourné à ma job au magasin
Bon coudon etc.
Une grosse heure d'autoroute soir et matin
Bon coudon etc.


On montait à Saint-Zébulon-le-Grand
Bon coudon etc.
Pour camper sur la terre des grands-parents
Bon coudon etc.


Un bon jour j'me suis retrouvé divorcé
Bon coudon etc.
Tout perdu tout était à recommencer
Bon coudon etc.


J'suis revenu à Saint-Zébulon-le-Grand
Bon coudon etc.
J'ai repris la vieille ferme des grands-parents
Bon coudon etc.


Il y a vingt ans je rêvais d'autres horizons
Bon coudon etc.
Et maintenant je vis au rythme des saisons
Bon coudon etc.


J'suis remarié à Saint-Zébulon-le-Grand
Bon coudon etc.
On se connait depuis qu'on était enfants
Bon coudon etc.


En juillet, ce sera notre premier enfant
Bon coudon etc.
Qui naîtra dans la maison de mes grands-parents
Bon coudon etc.


J'ai mis en ligne les mots sur le site de FAWM, avec une traduction sommaire. Quelqu'un m'a demandé si c'était un happy end. J'ai répondu que sa question me faisait prendre conscience que la fin pouvait être une expression de résignation, mais que pour moi, c'était une fin heureuse. Du Bellay l'a dit bien mieux que moi :



Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !


Zébulon se chante sur une petite mélodie d'allure folklorique, entraînante et simplette, qui fait taper dans les mains et battre la mesure du pied. Il reste l'harmonisation, on ne peut plus simple, trois accords. Et l'orchestration. 

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mardi 12 février 2013

En passant

Après le billet précédent, j'ai continué de travailler sur Le temps. Comme il arrive souvent, la correspondance entre la mélodie et les mots a entraîné des changements. Comme il arrive souvent, ma réflexion m'a amenée à changer d'idée sur certains points. Notamment, exit le berceau. De toute façon, il n'avait été placé dans le vers que pour finir, il m'agaçait depuis son apparition. Il ouvrait des directions qui n'allaient nulle part. Voici donc la nouvelle version.

Je l'ai relue une autre fois avant de la présenter ici. À l'atelier d'écriture de jeudi dernier, l'animateur, Mario Chénart, a relaté une remarque d'une songwriter extrêmement reconnue et respectée  every line must bring something new (chaque ligne doit apporter quelque chose de neuf). Et Mario d'ajouter : des fois, faut se dire, ok, arrête les synonymes, là, t'en vas-tu quelque part avec ça ? Je pense que ça s'en va quelque part, qu'il y a un portrait de construit à partir des petites détails qui s'ajoutent. Les deux derniers vers de chaque couplet marquent une vraie conclusion (c'est la raison pour laquelle la clef a changé de place - quoique je l'aimais bien aussi en dernier, une chute que je trouvais surprenante et évocatrice.)

– J'espère que ça vous intéresse, l'évolution d'une chanson, parce que c'est un processus que moi, je trouve intéressant de vous raconter. Et c'est mon blogue.)


LE TEMPS

COUPLET 1
Le temps, c’est un bouquet épanoui
Le temps, c’est une fleur flétrie
Le temps, c’est une lettre passionnée
Le temps, c’est quelques mots fanés
Le temps, c’est une porte verrouillée
Le temps, c’est une clef rouillée
Le temps, c’est une folie éperdue
Le temps, c’est un rappel confus


COUPLET 2
Le temps, c’est un chagrin bien caché
Le temps, c’est une larme séchée
Le temps, c’est un amour interdit
Le temps, c’est une bague ternie
Le temps, c’est la brûlure d’un rejet
Le temps c’est un prénom muet
Le temps, c’est une hantise illusoire
Le temps, c’était un songe d’un soir

PONT
Le temps se compte en heures ou en minutes
Le temps, se compte en fleurs ou bien en chutes
Le temps se compte en jours ou bien en nuits
Le temps, c’est l’enamour ou bien l’ennui

REFRAIN
Le temps, c’est un coffret
Rempli de regrets de secrets
Aujourd’hui disparus
Qu’on ne reconnaît plus
Le temps, c’est une histoire
Souvent bien dérisoire
Avec ses vaines victoires avec ses désespoirs
Le temps s’enfuit de nos mémoires

©2013 Communication Cinq sur cinq inc.

mercredi 6 février 2013

Accelerando

De nouveau cette année, je tente de relever le défi de février. Quatorze chansons en vingt-huit jours. Nous sommes le 6 et ça avance.

J'ai passé beaucoup de temps à harmoniser et orchestrer L'Univers (toute une tâche, vous me direz, harmoniser et orchestrer l'univers !) J'ai une bonne base, reste à voir ce qu'Élisabeth en pensera. Je ne l'ai pas mis en ligne encore parce que je ne suis pas toujours sûre que ça sonne comme ce que je crois entendre. Ce qui me satisfait le moins du moins, pour cette chanson, c'est son titre. Mais je sais vraiment pas par quoi le remplacer. Téka.

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J'avais commencé un concept l'an passé. Je l'ai retrouvé et structuré pour en faire une nouvelle chanson, qui s'appelle J'suis bien.


COUPLET
Samedi soir bien tranquille
J’ai pas l’goût d’aller en ville
Y a un bon film du hockey
J’m’installe toute seule devant ma télé
Popcorn et tequila
Ou bien une petite pizza

Y a des nuits où j’ai froid
J’aimerais quelqu’un avec moi
Mais pas assez pour sauter
Sur n’importe qui n’importe quel lit
Non ça très peu pour moi
J’ai déjà fait mon choix

REFRAIN
J’suis bien
Si un bon jour j’ouvre ma vie
Ce sera pas par ennui
J’suis bien
Je n’attends rien
Ni rien ni personne

Pour développer la deuxième partie, je compte modifier le couplet et, minimalement, le refrain de façon à indiquer les changements apportés par le fait d'être maintenant en couple mais en gardant le tout parallèle.

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Pour m'aiguillonner un peu, je me suis inscrite à plusieurs ateliers organisés par la société dont je suis membre. (SPACQ : société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec). J'ai participé à la première rencontre du groupe d'écriture le 17 janvier. Oui, le 17 janvier ! Pour me Consacrer à mon Art, j'ai Renoncé à mon Souper d'Anniversaire en Famille. Qui dira les Sacrifices  qu'impose la Muse jalouse. Bla bla bla.

L'animateur (Mario Chénart) de cette série d'ateliers (cinq) propose des sujets d'inspiration (assez bien trouvés, d'ailleurs), et nous laisse ensuite à nos plumes (moi, à mon iPad). Nous choisissons de présenter ou non nos trouvailles à voix haute. C'est intéressant.

Ce jeudi-là, il nous a notamment proposé de développer la phrase Le temps, c'est… Je suis partie avec une idée et quelques vers dont plusieurs ne me satisfaisaient pas pleinement, trop de clichés. Mais l'idée m'était restée et aujourd'hui, comme troisième chanson, je l'ai reprise. Je la recopie ici, même si en préparant le copier-coller, je me suis rendu compte qu'il manquait deux vers dans le deuxième couplet. Je prévois aussi vérifier si je peux jouer avec mes vers pour élaborer une vraie structure, c'est-à-dire soit une opposition entre les couplets, soit un développement du premier au deuxième. La mélodie est presque finie. Il y aura sûrement des choses à repenser. J'ai des doutes quant à la chambre embrasée. Les pompiers sont-ils venus ?

LE TEMPS

COUPLET 1
Le temps, c’est une porte verrouillée
Le temps, c’est une clef rouillée

Le temps, c’est une chambre embrasée
Le temps, c’est la maison rasée

Le temps, c’est une lettre passionnée
Le temps, c’est quelques mots fanés

Le temps, c’est un bouquet épanoui
Le temps, c’est une fleur flétrie

COUPLET 2
Le temps, c’est un chagrin bien caché
Le temps, c’est une larme asséchée

Le temps, c’est un amour interdit
Le temps, c’est une bague ternie

Le temps, c’est la fierté d’un berceau
Le temps, c’est un lointain sanglot

PONT
Le temps se compte en heures ou en minutes
Le temps, c’est le bonheur ou bien la chute
Le temps se compte en jours ou bien en nuits
Le temps, c’est l’enamour ou bien l’ennui

REFRAIN
Le temps, c’est un coffret
Rempli jusqu’au bord
De regrets de secrets
Aujourd’hui disparus
Qu’on ne reconnaît plus
Le temps, c’est une histoire
Souvent bien dérisoire
Avec ses vaines victoires ses désespoirs
Le temps s’enfuit de nos mémoires

Et en plus, je blogue. Je suis tout à mon art, voilà. Défense de rire !