mardi 12 février 2013

En passant

Après le billet précédent, j'ai continué de travailler sur Le temps. Comme il arrive souvent, la correspondance entre la mélodie et les mots a entraîné des changements. Comme il arrive souvent, ma réflexion m'a amenée à changer d'idée sur certains points. Notamment, exit le berceau. De toute façon, il n'avait été placé dans le vers que pour finir, il m'agaçait depuis son apparition. Il ouvrait des directions qui n'allaient nulle part. Voici donc la nouvelle version.

Je l'ai relue une autre fois avant de la présenter ici. À l'atelier d'écriture de jeudi dernier, l'animateur, Mario Chénart, a relaté une remarque d'une songwriter extrêmement reconnue et respectée  every line must bring something new (chaque ligne doit apporter quelque chose de neuf). Et Mario d'ajouter : des fois, faut se dire, ok, arrête les synonymes, là, t'en vas-tu quelque part avec ça ? Je pense que ça s'en va quelque part, qu'il y a un portrait de construit à partir des petites détails qui s'ajoutent. Les deux derniers vers de chaque couplet marquent une vraie conclusion (c'est la raison pour laquelle la clef a changé de place - quoique je l'aimais bien aussi en dernier, une chute que je trouvais surprenante et évocatrice.)

– J'espère que ça vous intéresse, l'évolution d'une chanson, parce que c'est un processus que moi, je trouve intéressant de vous raconter. Et c'est mon blogue.)


LE TEMPS

COUPLET 1
Le temps, c’est un bouquet épanoui
Le temps, c’est une fleur flétrie
Le temps, c’est une lettre passionnée
Le temps, c’est quelques mots fanés
Le temps, c’est une porte verrouillée
Le temps, c’est une clef rouillée
Le temps, c’est une folie éperdue
Le temps, c’est un rappel confus


COUPLET 2
Le temps, c’est un chagrin bien caché
Le temps, c’est une larme séchée
Le temps, c’est un amour interdit
Le temps, c’est une bague ternie
Le temps, c’est la brûlure d’un rejet
Le temps c’est un prénom muet
Le temps, c’est une hantise illusoire
Le temps, c’était un songe d’un soir

PONT
Le temps se compte en heures ou en minutes
Le temps, se compte en fleurs ou bien en chutes
Le temps se compte en jours ou bien en nuits
Le temps, c’est l’enamour ou bien l’ennui

REFRAIN
Le temps, c’est un coffret
Rempli de regrets de secrets
Aujourd’hui disparus
Qu’on ne reconnaît plus
Le temps, c’est une histoire
Souvent bien dérisoire
Avec ses vaines victoires avec ses désespoirs
Le temps s’enfuit de nos mémoires

©2013 Communication Cinq sur cinq inc.

2 commentaires:

Françoise a dit…

Hélène ,
J'aime beaucoup ton texte , il me parle bien.J'ai hâte d'entendre Elisabeth chanter .
je t'embrasse .

Anonyme a dit…

tu as bien raison , c'est ton blog et tu en fais ce qui te plait, mais moi j'adore suivre l'évolution de tes musiques et surtout maintenant j'ai hâte d'en entendre la musique accompagnée de la belle voix D'Élizabeth
à bientôt !